Général, Marché de l´immobilier, Portugal Les expulsions augmentent après les changements législatifs Le Portugal enregistre davantage d´expulsions en 2025, avec une nouvelle loi qui accélère les procédures et une crise du logement qui s´aggrave dans les grandes villes. 15 sept. 2025 min de leitura Le nombre d'expulsions au Portugal continue d'augmenter et a atteint une croissance de 14 % au cours des cinq premiers mois de 2025, par rapport à la même période l'année précédente. Selon les données officielles de la Direction générale de l'administration de la justice (DGAJ), 659 titres d'expulsion ont été émis entre janvier et mai, ce qui inclut les procédures engagées les années précédentes et désormais closes. Cette augmentation significative soulève de nouvelles inquiétudes quant à l'aggravation de la situation du logement dans le pays, qui s'est avérée particulièrement critique dans les grandes zones urbaines. Une nouvelle législation contribue à accélérer les expulsions L'une des principales raisons invoquées pour expliquer cette augmentation est liée aux modifications récemment apportées au nouveau régime des baux urbains (NRAU), dans le cadre du paquet législatif « Mais Habitação » (Plus de logements). Les nouvelles mesures, qui visent à simplifier les procédures d'expulsion en cas de non-respect du contrat, permettent aux propriétaires de procéder à l'expulsion même lorsqu'il n'est pas possible de notifier formellement au locataire la résiliation du contrat de location. Dans la pratique, ces modifications ont considérablement réduit les obstacles juridiques empêchant les propriétaires de récupérer leurs biens immobiliers, en particulier en cas de non-paiement des loyers. En conséquence, même dans un contexte où le nombre de nouveaux contrats de location est en baisse en raison de l'incertitude et des prix élevés, les titres d'expulsion continuent d'augmenter. Lisbonne et Porto en tête du nombre d'expulsions L'analyse régionale des données confirme que Lisbonne reste l'épicentre de cette crise. Rien que dans la capitale portugaise, 282 expulsions ont été menées à bien, ce qui représente environ 21 % du total national. Ce chiffre reflète le poids du marché locatif dans la ville et l'énorme pression qui s'exerce sur le parc immobilier disponible. La région de Porto arrive en deuxième position, avec un total de 193 procédures menées à bien, ce qui, malgré une légère baisse de 10 % par rapport à 2024, continue de mettre en évidence les défis en matière de logement auxquels est également confronté le nord du pays. Lisbonne reste la ville qui compte le plus grand nombre de procédures spéciales d'expulsion engagées. Au total, 441 procédures ont été enregistrées, ce qui correspond à près de 40 % de tous les cas dans le pays. Cette concentration géographique des expulsions est étroitement liée au déséquilibre entre l'offre et la demande, à l'augmentation des loyers et à la spéculation immobilière, qui rendent de plus en plus difficile l'accès à un logement décent dans les grandes villes. L'impact social s'aggrave en raison du manque de réponses en matière de logement En 2024, les tribunaux de première instance ont reçu un total de 2 724 nouvelles procédures d'expulsion. Tout indique que ce chiffre sera dépassé d'ici la fin de 2025 si la tendance à la hausse se maintient. Cependant, de nombreux cas d'expulsion ne figurent toujours pas dans les statistiques officielles, car tous les contrats de location ne sont pas officiellement enregistrés, ce qui contribue à une sous-déclaration du phénomène. Dans certaines zones urbaines, des quartiers informels et des situations de surpeuplement apparaissent, en raison de l'absence de solutions publiques efficaces pour répondre aux besoins des ménages expulsés. La pression sur les centres urbains rend le droit au logement de plus en plus inaccessible pour des milliers de personnes. Source: CASA SAPO Général, Marché de l´immobilier, Portugal Partager l´article FacebookXPinterestWhatsAppCopie du lien Link copiado